Saint-Malo en Donziois :
les chasubles oubliées
Ont été retrouvés dans la sacristie de l'église de Saint-Malo en Donziois, oubliés dans une armoire depuis des décennies : deux chapes, six chasubles, trois étoles, une bannière et un coussin !
L’église du village (XVIe siècle) est placée sous le vocable de Saint-Malo. Ce dernier fut un soldat des légions thébaines.
Le massacre de la légion thébaine convertie au catholicisme (et de son chef, Maurice d'Agaune) se serait produit en 286 dans la région d'Agaune, au bord du lac Léman. Ce martyre, dont la responsabilité incombe aux légions restées fidèles à la religion officielle de la Rome antique, est l'évènement fondateur du culte de saint Maurice en Suisse puis dans le reste de l'Europe.
Notre soldat, à la vie épargnée, aurait cherché refuge dans la Nièvre où il serait mort en martyr.
Du XVIe siècle, ne reste que la tour du clocher.
La nef, le chœur et les chapelles sont en style néogothique (1884). L'église présente deux originalités architecturales : son toit couvert d’ardoises naturelles (auxquelles est préférée la petite tuile de Bourgogne dans la région) et qui vient d'être réparé avec l'aide de contributeurs locaux et son clocher-porche qui permet d’entrer dans l’église en passant sous les cloches que l'on sonne encore à la main.
L'inventaire du patrimoine remarquable, mené par Cœur de Loire depuis 2021, a permis de retrouver des chasubles anciennes dans la sacristie de l'église de Saint-Malo en Donziois.
Des documents, conservés dans les archives municipales, indiquent qu'elles furent acquises au XIXe siècle, entre 1830 et 1880, période favorable au développement des ornements liturgiques.